Assis
au bord du chemin,
Les yeux plein de lumière
Respirant la lavande et le thym,
Jouant de mes doigts,
De la harpe sur les rayons du soleil.
Oubliant pour un instant la misère
Le visage souriant et de bon teint
Même si à l'évidence je
me dois
De bouger, non cela sera pareil !
Car déjà se préparent
de moins heureux lendemains.
Rêver en voyant des gouttes de rosée
Faisant sur une toile d'araignée
Comme un collier du plus pur diamant
Instant éphémère, mais
délicieux.
Ne penser à rien, là, la tête
vide,
Même si la réalité je
ne dois nier,
Que l'on ne peut de son destin pesant
Échapper, alors profitons de ces instants
précieux.
Soyons sans honte, avides,
De dame nature, dont je ne saurai me passer.
Car que serait l'existence
Dans un monde robotisé
Sans pouvoir s'abandonner au rêve,
A la découverte, à la vie
Ne plus éprouver de joie terrestre,
Voyez ces enfants s'amuser,
Insouciants de la vie, ils profitent sans
trêve,
De chaque instant, je les envie.
Car de ma jeunesse, je me demande ce qu'il
en reste ?
Sans doute une part d'inconscience.
Qu'est ce que le savoir, la connaissance ?
Sans pouvoir partager le vécu !
Autant rester assis au bord du chemin,
Et continuer à s'émerveiller
de choses futiles ?
Comme d'une fourmi ou d'un papillon,
Mais qui pour moi et j'en suis convaincu,
Sont bien plus importants que l'humain,
Qui ne sait faire autre chose d'utile,
Que la guerre pour gagner des millions
Et cela bien avant ma naissance !
Mais tout cela a déjà été
dit et écrit,
Par des philosophes et poètes et autres
troubadours,
Avec bien plus de verve que votre serviteur.
Mais qui comme moi ont su un jour s'asseoir
Et rêver au bord du chemin.
Alors comme mes ancêtres sans détour,
Je me révolte avec cet esprit de lutteur.
Qui fit de ces gens de lettres avec si peu
de pouvoir
Bien souvent des combattants de moulins.
Mais défendant toujours la veuve et
l'orphelin à corps et à cris
Ceci suffit il à faire bouger le monde
?
Je n'en suis point certain,
Mais cela est mieux que de se taire.
Prendre position est devenu une mode.
Est il encore de bon ton de rester assis,
Au bord du chemin, sans être traité
de crétin ?
Par des personnages aussi bêtes que
sectaires.
Sont ils manipulés ou répondent
ils à un code ?
Sans réfléchir devrai je me
lever aussi,
Et participer à leur jeux immondes
?
Bientôt assis au bord du chemin,
Je les verrai passer en armes.
Frappant le sol de leurs bottes cirées.
Restera-t-il des fleurs, peut être à
leurs fusils ?
Encore une fois le drame et la misère,
Combien en ressortiront de pauvres gens en
larmes ?
Un jour de nos fautes serons nous en retirer
Une leçon pour enfin vivre tranquillement
sans soucis ?
Aimons la nature, et les yeux plein de lumière,
Se dire que nous méritons enfin ce
nom d'humain.