Tite
fleur desséchée par ses douces
nausées
Vaine fluidité, transparente à
sa réalité
S'enterrer vivante pour une mort moins amère
Et rongée dans sa coquille gelée
Elle goûte ce plaisir éphémère
:
Succomber à cette fine obscurité
Petite fleur fanée par ses douces tortures
infligées à ceux qui passent
ailleurs,sans allure
Racines étouffées, cachées
dans ses veines brûlantes
Semble renaître à travers cette
âme découverte
Son coeur en cendre, poussière sanglante
Aspirée dans une spirale d'espoirs
inertes
Tite fleur dépérie par ses délicates
censures
trouve en cette âme une eau aux éclats
de verre, envoûtante
De la terre franche, bouleversante
Heureuse, secrète
L'assoiffée boit un bonheur frétillant
à vives gorgées
dont le voluptueux délice d'une extase
retrouvée
Fait jaillir l'euphorie d'un coeur ranimé
Tite fleur broyée par ses détresses
ennivrantes
vicieux est l'aurore, miel au poison sucré
voit s'enfuir cette âme, écorces
argentées
Aux tendres trahisons, à la paisible
méchanceté
Les rives figées reflétant l'illusion
incessante,
Immense miroir d'espérances flagellantes
P. pour H. juillet 2001